Les résultats de l’enquête annuelle sur l’insertion des diplômés de licence professionnelle et de master, menée par l’Oresipe1, viennent de tomber. Et l’Unistra peut s’en féliciter, car ils sont très bons, tant en termes de taux de réponse que de taux d’insertion !
91 % des diplômés de licence professionnelle en emploi 30 mois après l’obtention de leur diplôme, 90 % des diplômés de master, 74 % de taux de réponse. S’il fallait n’en retenir que trois, voilà les principaux enseignements de l’enquête annuelle de l’Oresipe, menée entre le 1er décembre 2016 et le 31 mars 2017 auprès des diplômés de 2014 (voir infographies). Benoît Tock est le premier à s’en féliciter. On imagine ces données hautement stratégiques en termes de pilotage. « Finalement, pas tant que cela, avance le vice-président Formation. Comme ces résultats sont très bons, cela ne va pas influencer dans un sens ou dans l’autre nos orientations. » D’autant que l’offre de formation sur laquelle a travaillé la précédente équipe est définie pour les cinq prochaines années (2018-2022). « Cela va davantage nous servir à communiquer autour du fait que nos formations offrent des débouchés solides, poursuit Benoît Tock. Et pas que les formations clairement affichées comme professionnalisantes. » Pour l’enseignant-chercheur en histoire, c’est l’un des principaux enseignements de l’enquête : « Celle-ci confirme que les licences professionnelles, offertes notamment par les IUT et sélectives, débouchent sur des embauches, mais aussi les filières plus généralistes comme les masters en sciences humaines et sociales », dont la mauvaise réputation a la vie dure. Car si l’on regarde formation par formation, « les taux d'insertion2 sont équilibrés quel que soit le domaine de formation, précise Emmanuelle Robert, responsable de l’Oresipe ». Il n’y a pas de formations-locomotives qui tirent les chiffres vers le haut et d’autres à la traîne.
Résultats publics
La chargée d’études statistiques abonde dans le sens de Benoît Tock quant à l’importance de communiquer autour de ces résultats pour tordre le cou aux clichés : « Tous sont publics, et peuvent être consultés sur notre page internet et sur le site de l’Université de Haute-Alsace (UHA). Ils peuvent également intéresser les chargés d’orientation d’Espace avenir et des lycées, pour donner aux futurs étudiants des clés pour choisir leur formation. »
« C’est particulièrement important cette année, alors que le ministère lance son Plan étudiants, dont un volet traite de l’orientation des bacheliers », ajoute Benoît Tock.
Si ces résultats ne sont pas de nature à modifier substantiellement la stratégie de l’équipe de présidence de l’université, « ils sont davantage significatifs pour les responsables de diplômes, qui grâce notamment aux éléments qualitatifs ont une vrai photographie détaillée du devenir de leurs étudiants ». Le taux d’adéquation entre diplôme et emploi peut varier selon la formation suivie, même si globalement il est très satisfaisant (63 % à 18 mois contre 77 % à 30 mois). « Ce genre d’indicateur peut alors aider les responsables de diplômes à redéfinir certains objectifs », indique Benoît Tock.
Tout en montrant que le fossé ne se creuse pas avec les formations généralistes, ces résultats confirment l’importance de la prise en compte de la professionnalisation dans l’offre de formation. Un indicateur sera ainsi à garder en tête à l’avenir : celui du taux de poursuite d’études. « Ceci est particulièrement le cas pour les filières à vocation courte comme les DUT, visant une insertion professionnelle directe. » Les diplômés de DUT de 2015 seront bientôt enquêtés au niveau national.
Elsa Collobert
1 Observatoire régional de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle des étudiants
2 Le taux d'insertion professionnelle correspond au rapport du nombre de diplômés en emploi à la population active (actifs occupés et chômeurs).
L’Oresipe : petite équipe, gros enjeux
Comme son nom l’indique, l’Observatoire régional de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle des étudiants (Oresipe) est un organisme régional. Rattaché administrativement au Service de l’aide au pilotage (SAP) de l’Université de Strasbourg, l’observatoire mène annuellement des enquêtes sur le devenir des diplômés de l’Unistra et de l’UHA. L’équipe, actuellement constituée de deux chargées d’études statistiques, lance chaque année une enquête auprès des diplômés de licence professionnelle et master de l’année N-2 (exemple : diplômés de 2014 enquêtés en 2016). Ceci se justifiant par le recul nécessaire pour évaluer l’insertion professionnelle des diplômés, questionnés sur leur situation 18 et 30 mois après l’obtention de leur diplôme. « Alors que les universités attendent des tendances sur le devenir de tous leurs diplômés, le ministère, commanditaire de ces enquêtes, ne s’intéresse qu’aux nationaux et aux moins de 30 ans », précise Emmanuelle Robert, chargée d’études de l’Oresipe. Trois grandes phases structurent chaque enquête : un premier envoi de questionnaires par courriel le 1er décembre, suivi de relances téléphoniques, puis la phase d’analyse des résultats. Un rythme dense pour la petite équipe, à laquelle le ministère vient d’ajouter la tâche cette année d’enquêter les docteurs. L’importance de son rôle a toutefois été soulignée par le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES), « qui lors de son dernier audit nous a même incités à renforcer nos enquêtes diplômés », reconnaît Benoît Tock.
En complément de l’article consacré aux résultats de l’enquête annuelle de l’Oresipe sur l’insertion des diplômés 2014, vous trouverez ci-dessous quatre graphiques correspondant à quatre indicateurs-clés extraits de cette enquête. Deux concernent le devenir des diplômés de licence professionnelle, les deux suivants le devenir des diplômés de master. Les résultats complets sont à consulter en ligne (licence professionnelle et master).
Taux d'insertion des diplômés de licence professionnelle au 01/12/2016
Types d'emplois occupés
Légende
Taux d'insertion des diplômés de master au 01/12/2016
Taux d'adéquation emploi / niveau de qualification
Si l’Europe se désengage du financement de la recherche, les conséquences pourraient être désastreuses à moyen et long terme. Dans le cadre des Rendez-vous européens de Strasbourg, organisés par le Pôle européen d'administration publique, une rencontre consacrée à cette thématique est proposée au public samedi 25 novembre à l’Erage*, de 18 h 30 à 20 h, avec un plateau d’intervenants exceptionnels !
Quatre chercheurs d'excellence, qui travaillent sur des thématiques totalement différentes, et ont bénéficié de financements européens, présenteront tout d’abord leur recherche et l'impact de ces financements sur leurs résultats : Chantal Cutajar, spécialiste de la prévention et de la répression de la criminalité financière, Wiebke Drenckhan, spécialisée dans l'étude des propriétés physiques des mousses et émulsions, Sylvain Gioux, expert dans le développement de nouvelles technologies optiques pour le guidage du geste chirurgical, Anne-Sophie Korganow, spécialiste des maladies rares autoimmunes.
Un échange suivra cette présentation au cours duquel les chercheurs, mais aussi Jean-Marie Lehn, prix Nobel de Chimie, Alain Beretz, directeur général de la Recherche et de l'Innovation, Jean-Pierre Bourguignon, président du Conseil européen de la recherche (ERC), et Jean-Claude Worms, directeur général de la Fondation européenne pour la science, confronteront leurs avis sur la problématique des financements européens et sur les risques qui pèsent sur leur pérennisation.
Cet échange sera animé par Geneviève Daune-Anglard, journaliste à L'Alsace, spécialiste de l'enseignement supérieur et de la recherche.
* Auditorium de l'École régionale des avocats du Grand-est (Erage), 4 rue Brûlée, 67000 Strasbourg
Le Crous de Strasbourg, c’est plus de 5 000 logements et 1,6 millions de repas servis annuellement, dont une majorité aux étudiants et aux personnels de l’université. Le potentiel d’action en termes de « petits gestes pour aller plus loin » est donc énorme, comme nous l'explique Laurent Vallet, chef du service Hygiène sécurité environnement du Crous, qui participe aux côtés de l'Unistra au Tour de France Agir ensemble (lire encadré).
Comment le Crous se mobilise-t-il en matière de développement durable ?
Le Crous se donne trois axes principaux : l’efficacité énergétique des bâtiments, les transports et le tri des déchets. Un exemple, les nouvelles constructions (restaurant universitaire Paul-Appell, résidence Illkirch) et les rénovations d’anciens bâtiments (cité Paul-Appell à partir de 2018) suivent les règlementations des bâtiments basse consommation. Installation de LED, de chauffages avec détecteurs de présence, amélioration des isolations thermique et phonique ou encore création de sas d’entrée : toutes ces mesures permettent aux bâtiments d’être moins énergivores, tout en gagnant en confort.
Que faites-vous en ce qui concerne les déchets et les transports ?
Dans les restaurants universitaires, le Crous récolte les déchets organiques dans une filière spécifique. Ces déchets sont récupérés par une société qui les transforme en engrais naturel, électricité et chaleur grâce au processus de méthanisation. Le carton fait l’objet d’un circuit de valorisation particulière. Les recyclables secs sont triés (papier, plastique, métal et verre). Nous faisons également appel à des éco-organismes pour éliminer les déchets particuliers tels que le mobilier, la literie...
Pour les transports, l’important est de trouver comment moins consommer, mais aussi comment mieux consommer. Le Crous loue des Vél’hop pour les déplacements professionnels de ses personnels et depuis quatre ans, le renouvellement des véhicules se fait avec des véhicules hybrides ou 100 % électriques.
Quelles actions sont mises en place afin de sensibiliser les étudiants à la valorisation des déchets ?
Le Crous crée chaque rentrée des jobs étudiants dans les résidences afin de mobiliser les résidents. Ces éco-ambassadeurs font du porte à porte afin d’effectuer des rappels sur les consignes et les enjeux du tri. Ils remettent également aux résidents un dépliant explicatif rappelant comment s’effectue le tri et donnant quelques conseils d’hygiène et d’économie d’énergie. Sur ces sites on retrouve en plus des bacs de tri, des bennes à verre, à vêtements et des composts sur deux des résidences. La difficulté est que certains ne connaissent pas le tri tandis que d’autres trouvent que ce qui est mis en place n’est pas suffisant !
Et côté personnels ?
En plus du tri des déchets, des photocopieuses mutualisées entre services ont été mises en place. Avec l’impression recto-verso en noir et blanc programmée par défaut, elles participent aux économies de ressources. Je compte bien sur le Tour de France Agir ensemble pour aller plus loin !
Recueilli par Laura Christmann et Clarisse Pham
Changer nos habitudes avec le Tour de France Agir ensemble
Du 27 novembre au 1er décembre, le Tour de France Agir ensemble propose des ateliers ludiques autour des écogestes liés à l’usage de l’informatique, l’alimentation, le tri, les déplacements... Tous ces moments de la vie quotidienne et universitaire laissent une empreinte carbone plus ou moins importante. Par cette démarche participative, l'idée est de promouvoir une approche positive de l’écologie, à portée de tous. Le tour, initié notamment par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), porte un message est clair : chaque action individuelle bénéficie au collectif alors... agissons ensemble ! Que ce soit dans le hall du Patio, au resto U Cronenbourg, à la Faculté de médecine ou à l'EM Strasbourg, venez participer au Tour de France Agir ensemble, découvrir les enjeux liés à votre territoire et savoir comment agir à votre niveau !
Programme complet des ateliers
Ce rapport d’activité annuel, premier du mandat de la nouvelle équipe présidentielle, permet de trouver un aperçu des actions réalisées durant l’année universitaire 2016-2017.
Composé de 48 pages d’articles, de vingt pages de chiffres clés et visualisation de données, de seize pages de photographies de l’année et de trois focus, le document est à consulter dans l’ordre de son choix, pour une lecture personnalisée.
La formule revisitée du rapport d'activité reprend les codes du langage visuel de l’université et dévoile les contours d'une nouvelle gamme éditoriale institutionnelle. D’autres supports viendront compléter cette collection au courant du premier trimestre 2018.
Le rapport d’activité est disponible en version imprimée, sur demande et dans la limite des stocks disponibles, auprès du pôle Ressources du Service de la communication.
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 12 décembre midi pour une parution le vendredi 15 décembre 2017. Consultez les dates des prochains numéros.