Avec trois autres universités françaises, l’Université de Strasbourg participe au développement d’une solution informatique de gestion de la scolarité amenée à être déployée à un niveau national. Julien Dupré, directeur adjoint de la Direction informatique (DI), nous en explique les contours.
En quoi consiste le projet PC-Scol ?
Il s’agit d'un projet national piloté par l'Agence de mutualisation des universités et établissements d'enseignement supérieur (Amue) et l’association Cocktail* (système d’information pour les établissements d’enseignement supérieur). Il a pour but le développement du logiciel principal de scolarité pour les établissements de l’enseignement supérieur en France. Cet outil remplacera Apogée, l’outil de gestion de la scolarité actuel de l’université, ainsi que d’autres applications satellites. À terme, la solution PC-Scol est susceptible d’être déployée dans une grande majorité des établissements d’enseignement supérieur français.
Quelle est la méthodologie du projet ?
Il s’agit d’une co-construction d’une solution informatique qui implique de nombreux acteurs tout au long du processus. La méthodologie est avant tout centrée sur le besoin des utilisateurs et nécessite de ce fait une forte écoute des clients, c’est-à-dire nous-mêmes, ce qui est un avantage indéniable. La forte proximité que nous avons développée avec les collègues de la Direction des études et de la scolarité DES), dont l’expertise est reconnue au niveau national, est également un plus. Suite à un appel d’offre national lancé en 2017, trois structures ont été sélectionnées fin août pour travailler au développement de l’outil : le centre de développement Cocktail, l’Université de Strasbourg et l’Université de Nantes. Deux autres universités sont encore dans le processus de sélection (Lyon et Grenoble). Pour chaque site co-constructeur, une équipe dédiée est constituée et s’engage pour au moins trois ans. La solution PC-Scol sera déployée largement dans quatre ans mais devrait proposer des modules partiels aux établissements d’ici là.
Et de manière concrète pour l’Université de Strasbourg ?
Nous avons lancé un appel en volontariat en interne à la DI pour constituer une équipe compétente et motivée. Huit personnes ont été sélectionnées : un chef produit, un scrum master garant du cadre méthodologique, cinq développeurs et un testeur constitueront à partir de février le département Équipe de construction PC-Scol. Cette équipe dédiée à 100 % au projet intègrera des locaux au sein de la Bibliothèque nationale universitaire (BNU), rue Fischart.
Quels sont les avantages attendus ?
La mise en place d’un comité de suivi local et d’un canal d’échange technique propre avec la DI permettra de réaliser des transferts de compétence en direct, autant sur la méthodologie de travail que sur les solutions techniques développées. Nous sommes partie prenante du développement de cet outil, ce qui revient à dire qu’à terme, nous en aurons une parfaite maîtrise. De plus, nous pourrons nous inspirer du retour d’expérience de l’équipe PC-Scol pour développer des projets internes. C’est aussi une fierté pour la DI et les collègues engagés dans ce projet de participer au développement d’une solution au niveau national.
Recueilli par Frédéric Zinck
* Assure la conception, la réalisation, la maintenance et la gestion de logiciels dédiés principalement au système d’information de la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche.
En chiffres
Budget global : 57,7 millions d'euros (M€)
22,5 M€ pour la construction
4,9 M€ pour le déploiement
3,4m M€ annuels pour le support, la maintenance et les évolutions
Financement à hauteur de :
68 % par les cotisations des adhérents
32 % par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation
Suite de notre exploration des métiers de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali). Plongée cette fois-ci dans le quotidien du responsable Accès et sûreté et de sa petite équipe, dont la mission stratégique est à l’interface entre services.
« Vous avez de la chance, je ne suis pas souvent dans mon bureau ! » lance le responsable Accès et sécurité de l’université lorsqu’on parvient enfin à l’avoir au téléphone pour fixer rendez-vous. Ses deux téléphones aux batteries « toujours chargées » à portée de main, l’homme est sans cesse en mouvement aux quatre coins du campus, passant alternativement de la chaleur des bâtiments au froid mordant, en hiver. « C’est un métier qui demande une bonne condition physique », reconnaît-il.
En raison du caractère sensible de ses missions, il préfère garder l’anonymat. Les lecteurs seront toutefois nombreux à le reconnaître, lui qui affiche « près de quatorze ans d’ancienneté à l’université » et donc une liste de contacts « longue comme le bras ». Outre une bonne connaissance géographique et technique des sites, c’est ce qui a valu à cet ancien technicien voierie et réseaux d’être nommé à son poste actuel.
Chaises musicales
Un feu de signalisation de borne d’entrée en panne ? Un badge à activer ou à désactiver ? Une sortie de camion au contenu chimique à superviser ? C’est à lui ou à l’un des deux membres de son équipe que l’on fait appel.
« Nous avons sous notre responsabilité pas moins de 45 portes, onze bornes et six barrières escamotables, principalement sur le campus Esplanade et quelques-unes sur le campus historique », pilotées à distance et dépendant du réseau de la Direction informatique. « Nous intervenons en premier échelon pour la maintenance et les pannes, et pour le reste nous faisons le lien avec les entreprises prestataires. »
Dans le vaste jeu de chaises musicales que constitue le campus Esplanade les jours ouvrés, les membres de l’équipe Accès et sûreté sont les maîtres du jeu : 900 places de parking sont à disposition des usagers, « et parfois celles-ci doivent être bloquées, pour des formations incendie, par exemple. »
Enseignants-chercheurs, intervenants, invités, mais aussi traiteurs, chauffagistes, entreprises de BTP et de ménage… Plus de 500 véhicules passent chaque jour devant la guérite de la rue Monge. Tout est alors question d’organisation : « Nous intervenons en amont pour coordonner les flux des chantiers et des livraisons, en délivrant des badges de courtoisie, pour que tout ce petit monde se déplace et stationne de façon fluide ».
Graffitis, dégradations, sans-abris
Parce que leur métier intègre aussi un aspect sûreté, les trois agents du département se relaient dès leur arrivée sur le site pour faire un état des lieux de la nuit passée, « à pied ou à vélo, avant l’arrivée des premiers usagers. Nous sommes confrontés à toutes les problématiques des lieux publics ouverts au passage : dégradations, graffitis, salissures, installation de sans-abris… » L’université n’ayant pas vocation à évacuer ces derniers (seul le président Michel Deneken possède de toute façon le pouvoir de police), « nous sommes en contact régulier avec les services sociaux municipaux aptes à gérer ces situations ». Dans le cas des tags, la meilleure stratégie est d’intervenir « le plus rapidement possible. Nous faisons alors appel à des sociétés spécialisées ».
À ce moment passe un binôme d’agents de sécurité revêtus de gilets jaunes. Le responsable Accès et sûreté les salue. « Eux aussi sont employés par des sociétés prestataires. Ils sont là pour renforcer le dispositif de sécurité et rassurer les usagers », explique celui qui a vu se renforcer les exigences dans son secteur au fil des ans. « D’abord Vigipirate, et ces agents d’abord affectés à la surveillance extérieure des campus Esplanade et historique, puis à l’intérieur des bâtiments. »
En contact régulier avec sa direction et celle de l’université, le responsable Accès et sûreté travaille aussi en lien étroit avec les autres services de la Dali. « On nous envoie une liste mensuelle des événements pour que nous puissions modifier les horaires d’ouverture et de fermeture des bâtiments ou des grilles en conséquence », explique-t-il, soulignant par là même l’importante amplitude horaire de ce métier. « Je fais aussi imprimer des flyers, apposés sur les pare-brise, pour rappeler les règles de stationnement. »
Même si le responsable Accès et sûreté ne nie pas qu’« être sans cesse sollicité pour tout et rien » peut lui faire perdre un temps précieux, « je ne m’ennuie jamais et ne vois pas les journées passer ! »
Présentés à la fois au Musée d’art moderne et au Musée zoologique, des collections duquel ils sont extraits, les modèles d’invertébrés en verre, réalisés par les Blaschka, verriers de père en fils, forment une fabuleuse collection d’enseignement en anatomie et embryologie. À voir dans le cadre de l’exposition « Laboratoire d’Europe : Strasbourg 1880-1930 ».
« Ce sont certes des objets magnifiques en verre translucide, qui peuvent être magnifiés par une muséographie qui les met en lumière. Mais ce sont avant tout des objets d’étude, commandés par des scientifiques pour l’usage des étudiants », explique Marie-Dominique Wandhammer, conservateur en chef du Musée zoologique.
Les modèles en verre d’invertébrés fabriqués par Léopold et Rudolf Blaschka (verriers de père en fils) étaient livrés sur socle, dans de petites vitrines en bois noir. Mis à disposition des étudiants, ils permettaient l’observation précise de ces espèces hors de leur milieu naturel. « Les invertébrés marins ne peuvent pas être naturalisés. Leur conservation dans l’alcool leur fait perdre très vite toute forme, toute couleur et l’apparence de la vie. Le modèle de verre permet de façonner des méduses, mollusques et autres calmars qui, grâce à la translucidité du verre, semblent évoluer dans l’eau. » Contrairement aux modèles en papier mâché ou en cire, le verre permet aussi de dessiner l’intérieur des corps des invertébrés.
En 1890, Alexander Goette, professeur de l’Université impériale de Strasbourg (allemande) et directeur du Musée zoologique, reçoit les 58 modèles ou séries de modèles d’invertébrés (montrant jusqu’à six stades de développement différents) qu’il a commandés quelques temps auparavant aux Blaschka.
De l’objet décoratif aux modèles scientifiques
Originaire de Bohême, mais installée à Dresde, cette famille de verriers, qui fabrique au départ des objets décoratifs, va se spécialiser progressivement dans la création de modèles de verre pour l’observation scientifique. Ce sont les premiers modèles de fleurs fabriqués par Léopold à partir de spécimens dessinés dans les serres de Camille de Rohan, à Dresde, qui provoqueront l’intérêt des savants pour le travail des Blaschka, poussant ceux-ci à produire en retour un travail de plus en plus scientifique.
Rudolf, le fils, qui rejoint son père en 1876, se forme à l’histoire naturelle, s’appuie de plus en plus sur les publications scientifiques. Il sera même admis dans une société de naturalistes. Pour travailler de la manière la plus précise, il installe un aquarium marin dans son atelier.
La seule collection de modèles Blaschka en France se trouve aujourd’hui à Strasbourg. Il reste 53 des 58 modèles commandés par Alexander Goette, qui sont aussi les tous derniers modèles d’invertébrés marins fabriqués par les verriers. Après 1890, ceux-ci se consacrent en effet aux modèles de fleurs et de fruits fabriqués pour l’Université d’Harvard, aux États-Unis. Leur savoir-faire s’éteint à la mort de Rudolf, en 1939. Celui-ci n’a pas de descendance et n’a pas transmis sa technique, ni son art.
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En plus des indispensables sacs, stylos ou autres blocs-notes et carnets, de nouveaux objets font leur apparition parmi les produits de la boutique de l’Université de Strasbourg, déclinés aux couleurs du langage visuel de l’université.
Étole soyeuse et pin’s élégant sont désormais disponibles, aux tarifs respectifs de 45 € TTC et 3 € TTC. Une édition spéciale pour l’université de l’ouvrage Strasbourg vertical sera également proposée à la vente, début décembre, à 20 € TTC.
Pour commander des objets ou toute autre demande, une adresse unique : boutique@unistra.fr.
À noter : votre interlocutrice pour les questions liées à la boutique est Tania Elias, du Service de la communication.
Dans le cadre de la 2e Rencontre de la formation supérieure technologique Colombie-France 2017 de l’Association des directeurs d’IUT de France (Adiut), l’IUT Robert-Schuman a accueilli, les 20 et 21 novembre, la délégation des universités colombiennes pour deux journées de débats et de conférences sur le thème majeur de l’évolution de l’enseignement supérieur face à une société en mutation.
Le développement de l’internationalisation de la professionnalisation des formations technologiques a été au cœur des échanges entre les enseignants et responsables des composantes des deux pays.
À la fois réunion d'information, visite guidée, temps d’échange et d'expérimentation, une soirée était organisée jeudi 16 novembre à l’IUT de Haguenau à l'occasion de cette session inaugurale de son nouvel équipement, le fablab.
Avec ce projet, l’IUT souhaite créer son propre espace de rencontre et de création collaborative pour ses étudiants. Lieu ouvert, le fablab permet au public d'accéder en quasi autonomie à des équipements numériques spécifiques (imprimante 3D, découpeuse laser, scanner 3D, graveuse numérique, composants électroniques, appareils mobiles…), pour accompagner l'innovation et la création d’objets.
Un des objectifs forts pour l’IUT, qui travaille sur ce projet avec l’association Labo 2.20.6 (prononcé « De Vinci »), est de renforcer son interaction avec les entreprises et les industriels, parties-prenantes de cet ambitieux projet, tout comme la communauté d’agglomération de Haguenau. Ce fablab va rejoindre le réseau des fablab de l’université, qui est train de se mettre en place.
Novembre | Décembre | |
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Conseil académique (CFVU+CR) 14 h - Mardi | 7 | / |
Congrès (CA+CFVU+CR+CTE) 14 h - Mardi | / | / |
Conseil d'administration (CA) 14 h - Mardi | 14 | 19 |
Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) 14 h - Mardi | 21 | 12 |
Commission de la recherche (CR) 14 h 30 - Mercredi | 22 | 20 |
Conférence des directeurs de composantes 14 h 30 - Mardi | / | 5 |
Conférence des directeurs des unités de recherche 10 h - Vendredi | / | 8 |
Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux 9 h - Lundi | 27 | / |
Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail 14 h - Lundi | 24 (vendr. 8h30) | / |
Comité technique d'établissement (CTE) | / | 7 |
Conseil académique restreint (CACr)* | 28 (14h) | / |
Conseil d'administration restreint (CAr)* | 28** | / |
* Prévisionnel | ||
** A l'issue du CACr |
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