Été comme hiver, Alain Litt enfourche son vélo, direction ses meilleurs coins de pêche, les connus et ceux encore à découvrir. Armé de sa canne et de quelques mouches, il peut passer des heures à taquiner les poissons. Plus qu’un passe-temps, c’est pour le technicien de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) une véritable philosophie.
Seuls les chemins gelés peuvent faire renoncer Alain Litt à une bonne journée de pêche. Et encore… « Un jour de janvier, j’étais comme souvent seul au bord d’un petit étang perdu dans la broussaille, et j’ai été frappé par la beauté du tableau que j’avais autour de moi, se souvient-il avec émotion. Un ciel bleu, de la végétation recouverte de neige, des cygnes sur une eau sans ride. Une image de conte. » Déçu de n’avoir pu immortaliser cet instant suspendu, Alain ne se sépare désormais jamais de son petit appareil photo, à portée de main dans sa banane même quand il pêche à la mouche dans 50 cm d’eau (voir diaporama). « Je m’en sers pour immortaliser tout ce qui m’entoure, les paysages, les bébêtes, et bien sûr les poissons que j’attrape. »
À elle seule, cette phrase pourrait résumer la conception de la pêche d’Alain Litt. Qu’il s’agisse d’une rivière, d’une gravière ou d’un étang, il ne s’y rend jamais qu’à vélo, à condition que la route soit praticable, puis termine à pied. « Ça me permet d’accéder à des coins préservés, dans lesquels je suis la plupart du temps seul au milieu de la nature. » Cela fait des années qu’Alain pratique le no-kill, c’est-à-dire qu’il remet à l’eau les poissons capturés, et utilise pour ne pas les blesser des hameçons sans ardillon1. « Pour pouvoir les consommer, il faut d’abord les tuer, et je n’en ai plus l’envie. D’autant que les gros brochets sont souvent des femelles pleines… »
Forêt de la Robertsau, Bruche, affluents du Rhin…
Avec le brochet (quand ce n'est pas la fermeture), Alain taquine maintenant aussi la truite, le chevesne, la vandoise, l'ombre... Petit garçon, porté par le courant familial, il commence à pêcher dans la Zorn, la rivière qui traverse sa ville de Brumath. « On pêchait alors surtout au bouchon et au ver. » S’ensuit une période de « grand calme », durant laquelle Alain remise hameçons et canne à pêche au placard. Quand il s’y remet, une fois ses enfants devenus grands, il se rend compte avec effarement de la pollution qui touche des coins jusqu’alors préservés. Inscrit en association AAPMA2 pour bénéficier d’une carte de pêche, il participe ainsi à des actions ponctuelles de nettoyage. « Depuis presque trente ans, je suis à celle de la Robertsau. » Avec la portion de la Bruche comprise entre Eckbolsheim et Molsheim et les petits cours d’eau entre Plobsheim et Rhinau, la forêt de la Robertsau compte comme l’un des terrains de pêche favoris d’Alain. « Je la connais par cœur ! »
Surtout, ce club comporte une section pêche à la mouche, dont Alain s’est fait une spécialité. « On dit qu’il faut dix ans pour faire un bon pêcheur à la mouche. Moi, ça fait quinze ans que je pratique ! » Alain est intarissable sur les multiples ramifications de cette branche bien particulière de la pêche, et manie désormais avec dextérité fil de soie, poils de cerf et plumes fluo pour monter ses proches mouches, sedges2 et streamers3. « Ça occupe pendant les longues soirées d’hiver, de même que potasser la littérature sur le sujet ! » Tel un patient entomologiste, Alain s’intéresse ainsi aux stades de développement des insectes, choisissant les zones et les espèces selon les périodes de l’année. Côté cartographie, Alain fait preuve de la même minutie. À partir de ses portions de carte imprimées, il cible ses coins préférés ou choisit de partir en exploration. Jamais lassé, il s’émerveille encore de découvrir des endroits, et se plaît ensuite à les redécouvrir, selon les moments de la journée, le temps, la luminosité, la saison. « Ce qui me plaît avec la pêche à la mouche, c’est surtout la pêche à vue, directement dans l’eau, à l’écoute de ses sensations. » Peut-être que davantage que des poissons, ce sont en fait des moments qu’Alain traque avec sa canne à pêche, avec la certitude tranquille de ceux qui savent que la vie est faite de tels petits bonheurs, ainsi qu’il le confie : « J’ai assisté une fois à une éclosion d’insectes aussi soudaine qu’impressionnante, qui se sont envolés de la surface, sous une lumière rasante. L’eau s’est alors mise à bouillonner de poissons. Un moment magique. Même si je n’ai rien pris car j’en étais à mes débuts de pêcheur à la mouche ! »
Elsa Collobert
1 Contre-pointe empêchant le poisson de se décrocher.
2 Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique
3 Mouches sèche
4 Mouches à brochet
Pendant deux semaines, nous étions une petite dizaine à nous retrouver, lors de la pause de midi et pour deux heures, autour de l’auteur du collectif Petrol Michel Simonot, en résidence à l’Université de Strasbourg. Mots d’ordre : explorer notre quotidien et, pour l’auteur, questionner le rapport à l’individualité et au collectif.
Deux étudiants et huit personnels de l’université, réunis stylos et blocs notes en mains pour trois séances d’écriture en salle de réunion de l’Institut Le Bel : c’est le tableau que nous avons formé mercredi 8, jeudi 9 et mardi 14 novembre, de 12 h à 14 h. Une image « un peu trop scolaire » au goût Michel Simonot, qui a souhaité le premier jour poster une image de l’atelier sur son compte Facebook.
L’auteur est un habitué des ateliers d’écriture. « En 2005, à Saint-Denis, nous avons recueilli des centaines de témoignages d’habitants, à partir de l’invitation "Il est 8 h et voilà ce que je vois depuis ma fenêtre". Le « nous » désigne le collectif qu’il forme avec Lancelot Hamelin, Philippe Malone et Sylvain Levey, baptisé Petrol. De ce travail au long cours, concomitant au déclenchement des émeutes cette année-là, ont été tirées deux pièces, dont Delta Charlie Delta. C’est cette notion de collectif, sous-jacente au travail commun des quatre auteurs, qui servira de fil rouge à leurs résidences respectives, dans les quatre universités du Grand Est (Université de Strasbourg, Université de Haute-Alsace, Université de Reims Champagne-Ardenne et Université de Lorraine), en 2017-2018. « Nous avons reçu carte blanche des institutions qui nous reçoivent pour tirer un texte de la matière que nous y trouverons. C’est assez rare pour être souligné. »
Donner de l'importance aux petits rien
Le premier jour, pour délier nos stylos, Michel Simonot nous propose d’improviser un texte autour de notre quotidien, du départ de la maison à l’arrivée au travail. Libre à chacun ensuite de le lire à haute voix et de l’envoyer à l’auteur. De la « réussite de son retard » à « la pause maquillage » avant sa prise de poste, l’auteur souligne avec justesse la notion de sas présente en filigrane dans nombre de nos textes, ainsi que l’image, omniprésente, de la clé et en particulier du cadenas de vélo. « C’est vrai que nous sommes à Strasbourg ! » souligne l’auteur dans un sourire.
L’exploration se poursuit le lendemain, avec une exhortation de Michel Simonot à s’attarder sur les « petits rien du quotidien, leur donner l’importance qu’ils méritent, rendre visible l’invisible ». Emerge la notion de règle et de norme, et cette question : pourquoi nous y plions nous ? De là, lors de la dernière séance, l’idée d’explorer la bifurcation, l’éloignement ponctuel du chemin tout tracé du quotidien. « Qu’est-ce qui la provoque ? » interroge Michel Simonot. Est-ce l’ouverture trop grande laissée par le sujet, l’incertitude née de l’appel à la fiction ? Toujours est-il que cette séance sera davantage consacrée à l’échange d’idées qu’à coucher des mots sur le papier.
« Envoyez-moi vos textes, mais aussi des vidéos, des photos », invite l’auteur qui s’est lui-même nourri de ces échanges pendant trois jours, noircissant de sa plume des feuilles de son carnet. Ce qu’il en fera ? « Avec Lancelot, Philippe et Sylvain, nous n’avons pas encore d’idée précise de la forme que cela prendra. » Une chose est certaine : les éléments récoltés dans les quatre universités du Grand Est nourriront un spectacle commun, donné le 29 mai à Metz. Rendez-vous est pris.
E. C.
L'Université de Strasbourg commémore, ce samedi 25 novembre, les rafles d'étudiants et d'enseignants intervenues en 1943 à l’Université de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand depuis 1939. À cette occasion, un hommage académique sera rendu à Adrien Schmitt, ancien président de l'Université Louis-Pasteur, décédé cette année.
La cérémonie du samedi 25 novembre au Palais universitaire débutera par un hommage académique de l'Université de Strasbourg à Adrien Schmitt, à partir de 10 h. Ses anciens collègues et ses proches se recueilleront à la mémoire de celui qui a été président de l’Université Louis-Pasteur, de 1992 à 1997.
L’aula Marc-Bloch du Palais universitaire accueillera ensuite la cérémonie de commémoration des rafles de 1943, à partir de 11 h. L’interprétation de Ô nuit par l’Ensemble vocal universitaire de Strasbourg (Evus) précèdera l’allocution de Michel Deneken. Lucien Braun, professeur émérite à l’université, étudiant à la Faculté de philosophie à cette période, livrera son témoignage, avant des lectures proposées par des étudiants. Le poème de Louis Aragon, Chanson pour l’Université de Strasbourg, sera ensuite lu devant la plaque commémorative dans le hall du Palais universitaire, en présence des porte-drapeaux. Des gerbes seront déposées devant cette plaque, qui porte les noms des personnes tuées ou déportées pendant ou à la suite de cette rafle. Pour clore ce temps de recueillement, le chœur de l’Evus interprétera Le chant des partisans.
Cette année, la Faculté de théologie catholique, la Faculté de théologie protestante ainsi que la Faculté de philosophie s'associent à l'événement. En parallèle de la cérémonie, l’Université de Strasbourg accueille une exposition conçue par l’Association pour des études sur la résistance des alsaciens (Aeria) sur la résistance en Alsace entre 1940 et 1945. Revenant sur les groupes sociaux qui ont formé la résistance (ouvriers, jeunes, femmes, religieux, commerçants…) et sur leur action, ainsi que sur les lieux de mémoire qui leur sont dédiés, elle est visible dans l’aula du Palais universitaire jusqu'au 25 novembre.
Dans le cadre de la réforme de l’évaluation des personnels enseignants, il est mis fin, depuis le 1er septembre 2017, à la notation et aux trois cadences d’avancement (ancienneté, petit choix et grand choix) des personnels enseignants des premier et second degrés et des personnels d'éducation.
S’y substitue le rendez-vous de carrière, prévu par le décret n° 2017-786 du 5 mai 2017 et l’arrêté du 5 mai 2017. Pour les enseignants affectés dans l’enseignement supérieur, le rendez-vous de carrière est conduit par le directeur de composante ou de service.
La Direction des ressources humaines informe du calendrier de la campagne relative au compte-épargne temps (CET) au titre de l’année universitaire 2016-2017.
La campagne relative au compte-épargne temps (CET) au titre de l’année universitaire 2016-2017 se déroulera selon le calendrier suivant :
- du 1er novembre au 3 décembre 2017 : ouverture d’un CET pour les personnels n’en disposant pas encore ;
- du 1er novembre au 31 décembre 2017 : alimentation d’un CET existant ou d’un nouveau CET ;
- du 18 au 31 janvier 2018 : choix d’utilisation des jours stockés sur les CET au-delà du 20e jour.
Ces opérations seront effectuées par les personnels via l’ENT, onglet Mon dossier - Mon compte épargne-temps.
Tous les points clefs concernant le compte épargne-temps sont synthétisés dans un document disponible via l'ENT onglet Vie de l'université - Fonctionnement/services/projets - Domaine de gestion des ressources - Direction des ressources humaines - Nos services et ressources - Conditions de travail - Compte épargne-temps.
L’avancement spécifique est réservé aux enseignants-chercheurs exerçant les fonctions particulières suivantes : président, directeur ou délégué général de regroupement prévu au 2° de l’article L. 718-3 du code de l’éducation ; président ou directeur d'établissement public d'enseignement supérieur ; vice-président d'université ; directeur d'unité de formation et de recherche ; directeur d'institut ou d'école faisant partie des universités ; directeur adjoint d'établissement public d'enseignement supérieur ; directeur de services communs d'université ; directeur de la recherche ou des études d'établissement public d'enseignement supérieur ; directeur de centre d'enseignement et de recherche de l'École nationale supérieure d'arts et métiers ; directeur de département d'institut national des sciences appliquées ; chef de département d'institut universitaire de technologie ; délégué régional à la recherche et à la technologie ; directeur de groupement d'intérêt public ; directeur d'un établissement public autre que d'enseignement supérieur ; autres fonctions qui ne sont pas principalement d'enseignement et de recherche, exercées en position d'activité ou de détachement auprès de services de l'État, d'autorités administratives indépendantes, d'autres administrations françaises et étrangères ou d'organisations européennes ou internationales.
Le choix de l’enseignant-chercheur de participer à cette procédure est exprimé annuellement.
La fiche de candidature ainsi que la notice explicative et la fiche de présentation du dossier de candidature sont consultables et téléchargeables sur le site internet du ministère : portail Galaxie, rubrique Avancement de grade.
La période du recensement est fixée du jeudi 9 novembre au mardi 12 décembre 2017.
Tout enseignant-chercheur qui n’a pas fait connaître son choix dans le délai sera considéré comme relevant de l’avancement de droit commun.
L'Unité régionale de formation à l'information scientifique et technique (Urfist) propose deux formations sur les contrats d'édition. Elles s'adressent à tous les personnels qui conduisent des travaux de recherche ou qui exercent des missions d'appui à la recherche.
Hélène Skrzypniak, maître de conférences en droit privé à l’Urfist de Bordeaux, spécialisée en droit de la propriété intellectuelle, droit de la propriété industrielle et droit des contrats, anime la formation « Conclure un contrat d’édition en lettres, sciences humaines et sociales : conditions et conséquences pour le chercheur ? », mardi 19 décembre et « Conclure un contrat d’édition en sciences, technique, médecine : conditions et conséquences pour le chercheur ? », mercredi 20 décembre.
L’Université de Strasbourg s'associe à une action de collecte à destination des populations sinistrées en Syrie.
Le Service pour la promotion de l'action sociale et le Service de la vie universitaire de l'Université de Strasbourg vous proposent de participer à une action de soutien à l'association Alsace-Syrie, qui organise une collecte d’aliments non périssables, de matériel scolaire, de vêtements enfant et jouets pour les populations sinistrées. Pour ce faire, deux points de collecte sont mis à disposition jusqu'au vendredi 15 décembre 2017 :
- Service de la vie universitaire, à la mission Accueil au Platane, allée René-Capitant (campus Esplanade)
- Service pour la promotion de l’action sociale, dans le hall du bâtiment au 43 rue Goethe.
Le Service pour la promotion de l'action sociale (Spacs) propose une fête de Noël pour les enfants du personnel, samedi 9 décembre. Les inscriptions sont possibles encore ce vendredi 24 novembre, jusqu'à minuit.
Les enfants (jusqu'à 10 ans) du personnel de l'université sont invités à une fête de Noël, samedi 9 décembre, de 13 h 30 à 17 h, à la Halle des sports. Au programme : ateliers maquillage, coloriage, sculpture de ballons, lecture de contes… puis un spectacle suivi d’un goûter. Le grand invité, le père Noël, arrivera aux alentours de 16 h. Les inscriptions (gratuites) doivent impérativement se faire sur le site du Spacs, jusqu'à ce vendredi 24 novembre 2017, minuit.
Il reste encore des places pour les trois voyages organisées par le Service pour la promotion de l'action sociale (Spacs) en 2018.
Trois destinations s'offrent à vous : l'Équateur en formule découverte long courrier (13 jours/11 nuits, trois séjours en avril et mai), l'Arménie en formule solidaire (11 jours/10 nuits, un séjour en avril-mai) et New York en formule court à thème (5 jours/3 nuits, deux séjours en avril et mai).
La période d'inscription réservée aux personnels ouvrants droit de l'université, du CNRS, de l'Université de Haute-Alsace et leurs ayants droit est arrivée à échéance. À partir de ce jour, les places encore disponibles sont également ouvertes aux personnes extérieures (parents, fratrie, proches, etc.).
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 12 décembre midi pour une parution le vendredi 15 décembre 2017. Consultez les dates des prochains numéros.